Journal de lecture #53 – Fandom

Fandom est un de ces romans qui a fait pas mal de bruit à sa sortie. Malheureusement il n’a pas remporté un franc succès et j’ai lu pas mal d’avis négatifs dessus. Mais comme le concept m’intéressait et qu’il faut toujours se faire son propre avis, voici le mien.

Déjà : l’idée. Nous nous retrouvons avec une bande d’adolescents tout à fait normaux, se rendant à la Comic Con pour y rencontrer les acteurs de leur univers préféré : La Danse des Pendus. Roman dystopique de Sally King adapté en film. Après un mystérieux accident, ceux-ci se retrouvent projetés en plein dans leur histoire favorite. Je trouve cette idée absolument géniale. Le principe est le même qu’un voyage dans le temps : le moindre changement et l’effet papillon peut tout détruire. Il faut impérativement suivre l’histoire.

Même si clairement, je n’aimerais pas me retrouver dans un univers dystopique où on pend le peuple faible tous les samedis, il faut reconnaître que le concept est très original et ça aurait pu faire un roman qui déchire. Mais (car oui il y a un mais), je n’ai pas été totalement convaincue.

Et c’est dommage car ma lecture commençait très bien, et même dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé le parcours des personnages dans ce monde cruel. J’ai également beaucoup aimé le fait que les personnages principaux de l’univers fictif ne soient pas aussi parfait et qu’on finisse par poser un regard totalement différent sur eux et leur histoire.

J’ai aussi beaucoup aimé le fait de mettre en avant le personnage secondaire de La Danse des Pendus. J’ai adoré Ash. Et c’est bien le seul. Je ne me suis pas attachée aux autres personnages, Violet et Nate m’ont laissé indifférente, j’ai trouvé Katy sympa et drôle mais on la voit trop peu. Et Alice ..! Comme relation toxique on ne fait pas mieux, elle est égoïste, égocentrique, narcissique, tout tourne autour de son nombril et elle prend limite Violet (qui est censé être sa meilleure amie hein) pour de la merde. Même si son personnage évolue, je ne lui pardonne pas. Et Willow n’en parlons pas le gars a autant de réflexion qu’une moule (et même les moules doivent être plus intelligentes).

Au final, ce qui a vraiment mitigé ma lecture, c’est qu’on devine très tôt ce qu’il se passe. Les indices ne sont pas du tout subtils et je me suis dit « l’histoire est cool, mais vraiment si c’est ça la fin : bof ». Et ça n’a pas loupé. C’est dommage car j’ai trouvé que ça gâchait toute l’importance qu’on pouvait donner aux actes des personnages.
En bref, une idée vraiment intéressante mais pas assez bien travaillée à mon goût. Le roman est agréable à lire et se lit même assez rapidement mais il n’a pas pris assez d’importance pour moi. Je reste sceptique aussi sur le fait qu’il y ai un deuxième tome, un one-shot aurait amplement suffit mais à voir.

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Note